Zizi Cabane
- Astrid Jourdain
- Bérangère Cournut
- conte
- Illustration
- Imaginaire
- Poésie
- Récit de vie
- Résilience
Le résumé
Odile a disparu, laissant derrière elle son mari Ferment et leurs trois enfants. Privés de la présence maternelle, Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane doivent trouver un nouvel équilibre. Mais rien ne se passe comme prévu dans la maison. Une source apparaît dans le sous-sol, et veut absolument rejoindre le ruisseau du jardin. Un drôle de vent rôde. Et tandis que tante Jeanne essaie de ramener un peu de raison là dedans, Marcel Tremble, faux grand-père surgi de nulle part, accompagne avec tendresse la folie de ces êtres abandonnés. Que vont devenir les chagrins ? Sur quelles pentes vont-ils désormais rouler ?
Après le voyage arctique de De pierre et d’os, Bérengère Cournut réussit une nouvelle fois l’invraisemblable : mêler la poésie à la prose pour dire en souriant la douleur, associer le quotidien aux rêves pour réinventer avec force un chemin de vie.
L’illustration de couverture a été réalisée par Astrid Jourdain.
La critique du Chat Botté
L’avis de Sophie :
«Ils ne me voyaient plus
Ou plutôt pas encore
Car j’étais tressée d’or
Mais j’étais là
Sous leur peau, sous leur doigt,
Sous chacun de leur pas –
et dans leur âme je crois » (p. 10)
Dès les premières pages, Bérangère Cournut donne le ton ; ce roman sera empreint de sérénité et de poésie. Une poésie que l’on retrouve bien entendu dans les vers qui émaillent son récit , mais surtout dans la prose de l’auteure en elle-même. « Zizi Cabane » tisse en effet autour du lecteur un cocon d’images oniriques, de douceur et de nature magnifique.
Comme un pied de nez aux thématiques pourtant sombres de ce roman que sont la disparition, le deuil d’un être cher, l’oubli et la mémoire. Ou Comment « Zizi Cabane », petite fille arrive à grandir à l’ombre de la disparition inexpliquée de sa mère en captant toute la lumière qui l’entoure…
« Zizi Cabane » est donc un roman-conte, à la frontière du réel (à l’image de sa magnifique couverture à déplier, réalisée par l’artiste Astrid Jourdain) fort et léger, car on sourit beaucoup. Comme avec cette description du chat de la maison dont on dit qu’il est «trop cuit – rapport à ses extrémités noires et son air ahuri».
Une très belle découverte pour moi, à côté de laquelle je serais passée tant les possibilités de lectures qu’offre la rentrée littéraire sont nombreuses… Heureusement que Stéphanie, notre ancienne collègue, et nombre de nos clients-lecteurs avaient plébiscité « De pierre et d’os » (*), précédent titre de cette auteure, qu’il me tarde aussi désormais de lire !
(* « De pierre et d’os », de Bérangère Cournut, 10€ aux éditions Le Tripode et coup de coeur au Chat Botté)
Parution le 18 août 2022
Prix : 18€
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