Rue des Voleurs
- Mathias Enard
- Roman
Le résumé
C’est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d’épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d’espagnol, assez de français pour se gaver de Série Noire. Il attend l’âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C’est avec elle qu’il va “fauter”, une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi.
Commence alors une dérive qui l’amènera à servir les textes – et les morts – de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l’amour et les projets d’exil.
Dans Rue des Voleurs, roman à vif et sur le vif, l’auteur de Zone retrouve son territoire hypersensible à l’heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s’embrase, l’Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l’énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d’un combattant sans cause, Rue des Voleurs est porté par le rêve d’improbables apaisements, dans un avenir d’avance confisqué, qu’éclairent pourtant la compagnie des livres, l’amour de l’écrit et l’affirmation d’un humanisme arabe.
La critique du Chat Botté
L’avis de Delphine:
Rue des voleurs est l’un des six romans préférés des libraires, selon le Nouvel Observateur : « Il a su capter l’air du temps. On le lit et tout est juste. Rue des voleurs mérite d’être mis en avant, car il fait impeccablement comprendre la situation des migrants. Il y a quelque chose de très beau dans ce livre.»Mathias Enard, c’est l’auteur du très beau « Parle-leur de batailles de rois et d’éléphants« . Ce roman sur Michelangelo était plein de poésie autour de thèmes magiques : l’histoire – l’art – l’orient. Son style un peu redondant rendait à merveilles l’ambiance féérique des lieux et du personnage.
Bref, j’ai sauté avec avidité sur son nouveau roman. Surtout que les critiques étaient bonnes :
Horrible déception.
Rue des Voleurs est un roman sombre qui décrit la misère. Le style redondant de Enard rend ici le roman encore plus lourd et sinistre. Je n’ai pas été emballée du tout. J’ai espéré jusqu’à la fin une embellie, un revirement mais rien. De plus, la fin est un peu facile, je trouve. La dernière action du personnage ne cadre pas avec la personnalité passive décrite jusque-là.
Le roman est aux antipodes de ce à quoi je m’attendais. Enard sait écrire mais ici, son récit ne m’emballe pas car à aucun moment, je ne frissonne d’angoisse ou je ne m’émerveille. Je ne ressens aucune empathie pour son personnage et son histoire me semble bien plate.
Quant au côté « comprendre la situation des migrants » , « de la jeunesse marocaine », j’ai connu mieux. Je ne comprends vraiment pas la critique du Nouvel Observateur.
Rue des voleurs n’est pas un mauvais roman mais je ne le relirais certainement pas et je conseille vivement de découvrir Mathias Enard par son précédent roman « Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants ».
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