Miniature - Les vestiaires

Les vestiaires

  • Timothé Le Boucher
  • B.D.

Le résumé

Le nouveau vestiaire des collégiens ouvre ses portes. Vitres floutées et toilettes roses, les garçons découvrent les locaux rénovés avec un mélange de gêne et de moquerie. D’autant plus que les douches sont désormais collectives !

Ainsi deviennent-elles un centre d’intérêt particulier, dans cet espace clos où le principe fondamental de l’autorité adulte disparaît et où peuvent s’exprimer les instincts primaires à l’état le plus brut : agressivité, sexualité ado, moqueries, harcèlement de la tête de turc…

Est recréée au sein même du vestiaire une micro-société sans limites et à l’équilibre incertain, avec ses chefs craints et ses moutons noirs. Affranchis, les garçons du vestiaire affichent leur cruauté naturelle dans un récit à la fois captivant et étouffant qui n’est pas sans rappeler Sa Majesté des mouches.

Loin du feuilleton adolescent, cet album est un authentique témoignage sur la puberté.


La critique du Chat Botté

L’avis d’Oriane:

Vous vous souvenez peut-être du coup de coeur d’Oriane et Stéphanie Ces jours qui disparaissent, une bande dessinée de Timothé Le Boucher dans laquelle un jeune homme perd petit à petit le contrôle de son existence en ne vivant plus qu’un jour sur deux? Sur les conseils d’une cliente (merci à elle!), Oriane a décidé de découvrir une autre oeuvre de l’auteur : Les vestiaires. Et quelle découverte !

Cette bande dessinée aborde le thème de l’adolescence, et plus spécifiquement du harcèlement à l’école. L’histoire se déroule dans le vestiaire d’un établissement scolaire où l’on suit chaque semaine après le cours de sport une classe de garçons. Depuis la réfection des vestiaires, les douches sont devenues communes, ce qui bouscule ces jeunes pas forcément à l’aise avec leur corps et les poussent à remettre en question leurs habitudes et finalement la hiérarchie du groupe. Ce huis-clos nous dévoile tout un système de rapports de force entre adolescents, où on voit évoluer la bande des garçons populaires, les intellos, les souffre-douleurs,… Et où il apparaît évident de s’en prendre au plus faible pour se protéger soi-même. Ainsi, chaque semaine, la violence, d’abord morale, puis physique, se fait grandissante… Jusqu’à un final glaçant, qui bouleverse et nous laisse sans voix.

J’ai trouvé que cette bande dessinée abordait avec beaucoup de justesse et de réalisme un sujet très grave et qu’elle atteignait parfaitement son objectif de dénonciation. Attention cependant car il me semble qu’elle n’est pas à mettre entre les mains d’adolescents trop jeunes, qui pourraient peut-être avoir du mal à encaisser la violence du final.


Les commentaires

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