Les tribulations d’Arthur Mineur
- Andrew Sean Greer
- prix littéraire
- Roman
- Voyage
Le résumé
Quel imbécile a dit qu’on ne pouvait pas fuir ses problèmes ?
Auteur raté vivant à San Francisco, surfant toujours sur le petit succès d’estime de son premier roman, et sur le point de souffler ses cinquante bougies, l’infortuné Arthur Mineur est convié à une cérémonie à laquelle il veut à tout prix échapper : le mariage de son ex-compagnon.
Profitant de plusieurs invitations aux quatre coins du monde, il décolle aussitôt pour une tournée des foires du livre, salons, rencontres et performances artistiques au cours de laquelle il tombera presque amoureux à Paris, frôlera la mort à Berlin, échappera de justesse à une tempête de sable au Sahara, s’inscrira malencontreusement à une résidence littéraire en Inde et finira par tomber sur la personne qu’il n’aurait jamais imaginé rencontrer si loin, perdu qu’il est alors sur une île déserte en pleine mer d’Arabie.
Riches en rebondissements et emplies d’une délicate poésie du désespoir, ces Tribulations d’Arthur Mineur, sorte de Bridget Jones au masculin, sont avant tout l’histoire hilarante d’un Américain à l’étranger, et l’alliance parfaite d’une grande maîtrise littéraire et d’une intrigue amoureuse aux multiples formes d’humour délicieusement contagieuses.
La critique du Chat Botté
L’avis de Marie:
Les tribulations d’Arthur Mineur, c’est l’histoire d’un auteur américain un peu raté qui, afin d’éviter de devoir répondre à l’invitation au mariage de son ex-amant, décide d’accepter toutes les invitations aux événements littéraires et para-littéraires qu’il a reçues. Il va s’en suivre un petit tour du monde qui va accompagner le passage à la cinquantaine de notre anti-héros un peu trop prompt à la crise existentielle.
J’ai vraiment adoré ce roman. J’ai été complètement séduite par le ton tragi-comique: les aventures de l’écrivain sont un poil surréalistes, souvent cocasses, et l’écriture reflète ça avec beaucoup de talent. Il y a un décalage constant avec la légèreté générale du roman et certains thèmes qui sont abordés, parfois frontalement, comme la remise en question d’un homme au tournant de la cinquantaine. En filigrane, on peut également discerner un questionnement plus profond : comment vieillir quand on est un homme gay dont la jeunesse a été minée par l’épidémie du sida, qui a décimé toute une génération ? Le sujet n’est jamais vraiment abordé frontalement, mais il est selon moi au cœur des remises en question et des relations d’Arthur Mineur, où, par exemple, la différence d’âge est omniprésente.
Bref, c’est un gros coup de coeur pour moi. Je vous le conseille à 100 % si vous cherchez pour cet été une lecture drôle et loufoque, sur un ton de comédie romantique mais avec une certaine profondeur.
Prix : 8.80 € (poche)
Date de publication : 02/06/2021
Les commentaires