Le résumé
Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie.
Un jour, la répétition est brutalement interrompue par
l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie…
Dans ce roman au charme délicat, Akira Mizubayashi explore la question du souvenir, du déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur
d’Une langue venue d’ailleurs : la littérature et la musique, deux formes de l’art qui, s’approfondissant au fil du temps jusqu’à devenir la matière même de la vie, défient la mort.
La critique du Chat Botté
L’avis de Stéphanie :
Orphelin depuis que son père a été enlevé par les militaires japonais, Rei a façonné sa vie autour de cet événement dramatique qui l’a laissé seul avec pour unique souvenir le violon brisé de son père.
L’histoire est très belle et assez douce et délicate malgré l’horrible début. On sent vraiment l’âme du personnage résonner telle une symphonie à plusieurs rythmes !
J’ai été très touchée par l’écriture de l’auteur et tout son amour qu’on ressent pour la musique et la littérature. On termine d’ailleurs ce livre avec des airs de violon plein la tête et plusieurs titres à rajouter à sa liste d’envies !
Un très beau roman de cette rentrée littéraire !
Prix : 19.00€
Date de parution : 29/08/2019